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Mon voyage au Pont

Portrait de Le Valet
Soumis par Le Valet le mer 7 juin 2017 -- 18:14

Le 8 juin 2012 j'ai voyagé au Pont Arc-en-ciel, ce qui a rendu mon humain triste.

Vendredi soir le 1er juin, j'étais lent quand je revins à la colonie des chats harets. Il ne m'a pas vu mercredi ni jeudi. Il essaya de me protéger des coyotes puisque je ne pouvais pas m'enfuir ni me battre comme d'habitude. Il me laissa sortir pour manger. Un jour, je trouvai un bon endroit au coin de l'enclos à foin. Il me mit au-dessus du foin mais je n'y restai pas. J'errai et il ne me vit pas quelques jours. Quand je revenais, j'eus de la difficulté à boire. Je dus me tourner la tête à côté. J'essayai de descendre jusqu'à l'étang pour boire (je vis Parker en voyage) mais il ne s'aperçut pas que je voulais seulement boire et pas nager ni me noyer. Il m'offrit de la nourriture à conserve mais même manger cela m'était trop difficile. Parker finit cette nourriture pour moi. Le vendredi matin 8 juin, l'humain vint à la colonie et me trouva raid et sans réaction. Le soleil me chauffa le poil noir.

Il m'enterra où avait été ma balle de foin préférée (qui n'est pas celle dans la photo), dans une taie d'oreiller 100 p. 100 coton. Il essaie de trouver le bois tombal chaque fois qu'il visite à la grange. Parfois il ne réussit pas.

Bien que ronronnasse à ses genoux plus tôt cette semaine (il le sentit sans pouvoir l'entendre), je ne lui ronronnerais jamais encore. Il n'y aurait plus de nouvelles photos de moi. Il devra regarder les photos qu'il a déjà prises. Je ne m'assiérais jamais plus encore pour m'endormir à ses genoux avec ma sœur Parker. Je ne partirais pas de la ferme pour habiter en ville avec l'humain et Parker. Je ne passerais pas des années et des années à l'intérieur avec lui. Je ne poursuivrais jamais plus d'insectes, ni d'oiseaux, ni de souris. Je ne m'assiérais jamais encore avec lui quand il serait triste. Je ne voyagerais jamais avec lui quand il visiterait à ma ferme. Je ne ferais jamais la connaissance de ses amis humains. Je ne ferais plus les choses drôles dont il pourrait parler. Je n'écrirais pas à l'ordinateur. Je n'imprimerais pas de pages exemplaires de l'imprimante.

Cinq ans plus tard, il va assez bien s'il ne pense trop à moi -- mais le 8 juin, il pense à moi beaucoup.

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